Communiqué de presse du Front commun – Déclarations du gouvernement: Le Front commun attend la suite
23 SEPTEMBRE
Bonjour à tous, dans le but de pouvoir nous retrouver le 23 septembre prochain, le comité de mobilisation du soutien scolaire vous invite à vous rassembler devant le Monument Sir George-Étienne Cartier devant le parc Jeanne-Mance (voir photo en pièce jointe).
Aussi dans le but de se reconnaître durant la marche, nous vous invitons à porter un accessoire rouge; chapeau, cravate, tuque, foulard, bas, souliers, cap, collier, jupe hawaïenne pour les plus festifs !
Au plaisir de vous voir le 23 septembre 2023
La FTQ accuse Québec de désavantager les femmes – Journal Les Affaires
Par Dominique Talbot – 11 septembre 2023 – Journal Les Affaires – Source: https://www.lesaffaires.com/secteurs/gouvernement/la-ftq-accuse-quebec-de-desavantager-les-femmes/643236
Le ton monte et les couteaux volent bas entre les représentants syndicaux et le gouvernement. Au cours de la fin de semaine et lundi matin, la présidente de la FTQ, Magali Picard, a publiquement sous-entendu que les offres de hausses salariales de 9% du gouvernement, en comparaison avec celles de 21% à la Sûreté du Québec, s’expliquaient parce que la grande majorité de ses membres étaient des femmes. Une déclaration qui a fait sursauter la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
«Le gouvernement s’est donné 31% d’augmentation (pour les député. es) et la semaine dernière, 21% à la Sûreté du Québec, ce qui nous paraît tout à fait correct. Comment ça se fait que de l’autre main, on offre 9% aux travailleurs de l’État québécois, qui gagnent 44 000 $ par année en moyenne ? Ça n’a pas de bon sens», a commenté Magali Picard au micro de Paul Arcand.
Ce à quoi Sonia LeBel a répliqué en entrevue avec Les Affaires, en disant que la Loi sur l’équité salariale a des critères très sérieux et que le gouvernement «était très soucieux de suivre l’application de celle-ci. C’est important que les femmes, à travail équivalent, aient un salaire équivalent», a-t-elle ajouté.
Au cours de la fin de semaine, Magali Picard avait tenu des propos semblables au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne.
Ces déclarations ont piqué au vif la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, qui dit mal comprendre pourquoi le discours de la partie syndicale emprunte cette voie.
«Personne se lève le matin en se demandant qu’est-ce que je peux faire pour défavoriser encore plus les femmes», dit Sonia LeBel. «Ce n’est pas vrai que nous avons la double analyse de vouloir favoriser les hommes au détriment des femmes», continue-t-elle.
«Je ferais d’ailleurs remarquer que lors de la dernière convention collective, qui n’est pas si loin, nous avons mis l’accent sur les salaires dans des domaines qui sont en majorité occupés par des femmes : l’éducation, la santé, et les éducatrices de CPE.»
«Dans nos deux ententes précédentes en éducation, en santé et dans les CPE, on est allé chercher des 18%, des 11% et des 16% d’augmentation. Cela n’a pas disparu du paysage hier soir. […] On ne part pas de nulle part, et c’était dans des secteurs majoritairement féminin», ajoute la présidente du Conseil du trésor.
«Des questions qui sont légitimes»
Appelée par Les Affaires à clarifier ses propos, la présidente de la FTQ persiste et signe. «J’assume mes propos et je pense qu’il y a lieu de se questionner. […] J’aimerais que le gouvernement réponde à cette question. Pourquoi 30% c’est bon pour les députés, 21% pour la SQ, et dans ce cas, je ne suis pas contre ça, c’est juste et raisonnable ? Et qu’en même temps, on dit aux 420 000 autres travailleuses et travailleurs que vous, c’est 9% pour les cinq prochaines années.»
«Comment, dans le contexte économique actuel, on peut arriver à 12% de moins, alors que nos gens ont de la difficulté à arriver ? Ce sont des questions tout à fait légitimes. Et on se les pose», insiste-t-elle.
La présidente de la FTQ ajoute aussi que «le gouvernement est très bon pour prendre des emplois qui frappent l’imaginaire. Les enseignantes, les infirmières. Mais elles ne travaillent pas toutes seules. Elles travaillent dans des équipes multidisciplinaires. Et tous ces autres postes, comme ils sont moins connus de la population, ont été abandonnés par le gouvernement depuis les vingt dernières années.»
Rappelons qu’au cours de la fin de semaine, le front commun intersyndical du secteur public, qui négocie au nom de 420 000 travailleuses et travailleurs, a annoncé qu’il amorçait une série de consultations auprès de ses membres pour obtenir un mandat de grève, pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée.
Ces consultations se tiendront du 18 septembre au 13 octobre.
Malgré le durcissement des échanges, Sonia LeBel demeure confiante d’en arriver à une entente. «Ça fait longtemps qu’on sait que les syndicats se préparent à obtenir le droit de grève. Cela fait partie de leurs processus. Ils en ont parlé au printemps. Est-ce que suis surprise, la réponse est non ? Est-ce que je souhaite que nous ayons des grèves ? La réponse est évidemment non. […] Je vais faire tous les efforts nécessaires pour qu’on arrive à une solution le plus rapidement possible.»
De son côté, Magali Picard se dit optimiste que les parties en arrivent à une entente. «Les canaux de communication sont toujours ouverts», souligne-t-elle. Dans l’attente d’une entente, une grande journée de mobilisation nationale est prévue dans les rues de la métropole le 23 septembre prochain.
Le grand tumulte – Chronique de Michel David – 12 septembre 2023 – Le Devoir
Michel David – 12 septembre 2023 – Le Devoir – Source: https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/797845/chronique-grand-tumulte
Sous le titre Le grand tumulte, un documentaire de l’ONF a immortalisé l’affrontement de 1972 entre le gouvernement Bourassa et le front commun des syndicats du secteur public, qui avait culminé dans l’emprisonnement des chefs des trois grandes centrales.
Dix ans après, c’est le gouvernement Lévesque, aux prises avec la plus grave récession depuis les années 1930, qui avait provoqué une nouvelle crise en imposant aux employés de l’État des compressions salariales temporaires de 20 %.
Si le Parti libéral du Québec (PLQ) avait été réélu haut la main à peine un an après le bras de fer de 1972, celui de 1982 avait marqué le début de la fin pour le Parti québécois (PQ). Quarante ans plus tard, certains ne le lui ont toujours pas pardonné.
Contrairement au PQ de l’époque, que les syndicats percevaient comme leur allié naturel, la Coalition avenir Québec (CAQ) n’a jamais eu la prétention d’avoir « un préjugé favorable envers les travailleurs ». Malgré ce que plusieurs appréhendaient, la victoire de la CAQ en 2018 n’a pas entraîné une guerre sans merci entre le gouvernement Legault et les syndicats, qui lui prêtaient les pires intentions. Somme toute, le dernier volet de négociations s’est déroulé sans trop de heurts.
Les choses se présentent nettement moins bien cette fois-ci. On assiste depuis des mois à un dialogue de sourds, si bien que le front commun a décidé de demander à ses membres un mandat qui permettrait de déclencher une grève générale illimitée s’il n’arrive pas à s’entendre avec le gouvernement. On n’en est pas là, mais le premier ministre François Legault dit lui-même craindre le déclenchement de grèves dans les secteurs de la santé et de l’éducation à compter de la fin du mois.
Certes, le ton n’est plus celui de 1972, quand le monde syndical entendait faire le procès de l’État capitaliste, voire l’abattre. De la même façon, si l’inflation fait présentement des ravages, la situation économique n’a rien à voir avec celle de 1982, quand les taux d’intérêt avoisinaient les 20 %. Il n’est pas question de réduire les salaires et personne n’ira en prison.
Plaider les limites de la « capacité de payer » de l’État fait partie des figures imposées à chaque négociation, d’autant plus que le gouvernement a fait le choix de baisser les impôts et de distribuer des chèques à tout le monde. Il n’est pas question non plus d’offrir les mêmes augmentations à tout le monde.
Bien entendu, cette frugalité ne concerne pas les députés, qui ont reçu une augmentation immédiate de 30 000 $, ni les policiers de la Sûreté du Québec, qui auront droit à une hausse de 21 % en cinq ans, alors que la majorité des employés de l’État devront se contenter de 9 %.
Même s’il ne s’agit sans doute pas d’une « offre finale », l’écart avec les demandes syndicales est tel qu’il est difficile d’imaginer un compromis acceptable pour tous, comme l’ont constaté les médiateurs qui ont tenté de trouver une voie de passage.
Si une entente se révèle impossible, le danger n’est pas de voir les dirigeants syndicaux recommander à leurs membres de défier une éventuelle loi spéciale ordonnant un retour au travail, comme cela avait été le cas en 1972, mais plutôt de provoquer une désaffection généralisée dans l’ensemble du secteur public.
Aussi perturbateurs qu’ils aient pu être, les grands confits des décennies précédentes n’avaient pas pour toile de fond la pénurie chronique de main-d’oeuvre qui afflige présentement les services publics. Quand il est aussi facile de trouver un emploi ailleurs, comment peut-on espérer attirer et retenir des gens qui estiment ne pas être traités avec le respect qu’ils méritent ? M. Legault l’a souvent répété : les travailleurs, y compris les employés de l’État, ont maintenant le gros bout du bâton. La dynamique des négociations doit s’adapter à cette nouvelle réalité.
Dans le passé, il suffisait d’attendre que l’opinion publique en ait assez pour adopter une loi qui mettait fin à la grève aux conditions souhaitées par le gouvernement. Aujourd’hui, le résultat serait désastreux. Le succès du redressement des réseaux de la santé et de l’éducation, dont la CAQ devra répondre à l’élection de 2026, passe nécessairement par l’adhésion de ceux qui y oeuvrent. En ce sens, le succès de l’opération repose moins sur le ministre de la Santé, Christian Dubé, ou sur celui de l’Éducation, Bernard Drainville, que sur leur collègue du Trésor, Sonia LeBel.
S’il y a une chose dont les hôpitaux et les écoles n’ont pas besoin, c’est bien d’un nouveau tumulte, même un petit.
RÉSERVEZ VOTRE PLACE : Manifestation nationale du 23 septembre
Il y a des autobus pour les employés du CSSDGS ne désirant pas prendre la voiture. Merci de vous inscrire avant vendredi le 15 septembre.
S’inscrire pour les autobus : Cliquez ici.
En cette période de négos, nous devons être en grand nombre pour lancer un message clair ! invitez parents, familles et enfants ! Partagez ! C’est une manifestation pour toute la population !
Merci et bonne journée,
Isabelle Girard
Présidente
Tract_Manifestations_23sept
MANIFESTATION NATIONALE POUR NOS SERVICES PUBLICS – 23 septembre 2023 à 13 h au parc Jeanne-Mance à Montréal
Comme vous le savez, le secteur public est en négociation depuis bientôt un an. Nos demandes tant à la table centrale qu’aux tables sectorielles ont été déposées en octobre dernier et les offres du gouvernement en décembre. En date d’aujourd’hui, nous sommes toujours au même point qu’au jour 1. Nous faisons face à un gouvernement qui offre des augmentations dérisoires (9 % sur 5 ans alors que sa propre évaluation de l’inflation est à 16,9 % pour les 5 prochaines années), qui veut attaquer le régime de retraite pour détenir au travail les salarié(e)s et qui offre des conditions de travail médiocres tant en santé qu’en éducation.
L’actuelle négociation au secteur public est LA négo où ça passe ou ça casse! Si des améliorations importantes, voire majeures, ne sont pas gagnées lors de cette négo, le secteur public sera encore plus mal en point qu’il ne l’est déjà.
Où : parc Jeanne-Mance à Montréal
Quand : le samedi 23 septembre dès 13 h